Mes 10 œuvres pour piano préférées

En vrai, j'en ai mis...12 !

Dans mon dernier article de blog ici, je te parlais de plaisir, du plaisir à apprendre, à jouer…

Et si nous parlions aujourd’hui du plaisir à écouter?

Il ne peut y avoir de concertistes que si les auditeurs/spectateurs sont au rendez-vous !

Dans ces quelques lignes je partage avec toi les vidéos qui me font vibrer. Elles ne sont pas forcément classées par ordre de préférence, je te dis pourquoi moi je les aime.

Si tu es pressé·e, je te propose de mettre cette page dans tes favoris, tu la retrouveras facilement et tu pourras revenir à tête reposée prendre le temps d’écouter les différents extraits cités. Tu verras, ça vaut vraiment le coup !

1. Le mouvement lent du Concerto n°2 de Frédéric Chopin (1829)

Interprété ici par Evgeni Kissin, magnifique pianiste virtuose d’origine russe, c’est mon coup de cœur par excellence.

Lorsque je l’ai découvert, joué par un autre concertiste, j’étais étudiante à la fac de musicologie, toujours curieuse et impatiente de dénicher l’une ou l’autre « œuvre du répertoire » que je ne connaissais pas encore. Je me souviens avec émotion de ces moments hors du temps, de mes larmes aux yeux par moments.

J’aime les phrases cristallines du piano, le soutien discret de l’orchestre. J’aime la pureté absolue de la mélodie.

C’est sans hésiter MON morceau préféré, toutes catégories, et depuis de nombreuses années.

2. L'éblouissante virtuosité de la Campanella, de Franz Liszt

Cette courte pièce a été transcrite par Liszt en 1838 d’après l’Étude n°3 pour violon, de Paganini. Ce qui était déjà d’une difficulté extrême au violon est tout simplement acrobatique au piano.

Et pourtant, lorsqu’on voit le sourire du bonheur sur le visage de Valentina Lisitsa (d’origine Ukrainienne, vivant aux US), on ne pense plus à la prouesse, on ne peut que partager sa joie de jouer. C’est peut-être pour cela que cette version est de loin ma favorite, même si le pianiste chinois Lang Lang semble aussi s’amuser dans son interprétation, ici !

3. Plus contemporain : la Rhapsody in Blue, de Georges Gershwin (1924)

Je te l’ai déjà proposée dans cet article le mois dernier. En voici une autre version, interprétée par Anna-Magdalena Kokits, une jeune pianiste virtuose autrichienne. Cette fois, c’est lié à un souvenir d’enfance : 

Lorsque j’étais élève au conservatoire, nous avions l’obligation d’assister gratuitement à 4 concerts par an, assortie d’un tarif extrêmement avantageux pour nos parents. Cette œuvre était au programme, et je me vois encore, les yeux écarquillés devant les 25 doigts🤔😲du pianiste virevoltants sur son clavier, et le cœur transporté par le swing entraînant de la Rhapsodie. Ce bonheur de l’écouter, et de la jouer parfois, ne m’a plus jamais quittée.

4. Le Menuet de la Suite en Sol mineur de Georges-Friedrich Haendel (1720)

Nous sommes aux antipodes de la pièce précédente, très loin de la performance visible, et audible. 

La virtuosité de Katia Buniatishvili, « notre » pianiste franco-géorgienne so frenchy  que l’on ne présente plus, se met au service de la mélodie, dans une atmosphère sinon douce, du moins intime. 

Quelques minutes de sérénité contemplative…

5. Le mythique "Köln Concert" de Keith Jarrett (1975)

Cette improvisation géniale et magistrale qui constitue le concert lui-même est tout simplement une œuvre d’anthologie. S’il n’existe aucune vidéo originale de Keith Jarrett sur Youtube, tu trouveras pléthore de pianistes jouant cette pièce. Sans la magie de l’improvisation en direct, du moment exceptionnel…

Je te propose d’écouter le vrai Keith Jarrett ici , dans la première partie du concert, « Part I a ». Attention, c’est parti pour 26 minutes…

Moi qui suis un « bébé-conservatoire », biberonnée aux effluves sonores de Mozart-Bach-Beethoven, figure-toi que c’est la toute première pièce de jazz que j’ai entendue. Un coup de maître et un émerveillement toujours présent devant le génie créateur de cet exploit pianistique hors du commun.

6. Allegro Barbaro, de Bélà Bartok (1911)

Oui, c’est une œuvre « savante » du XXème siècle aux harmonies moins évidentes que dans les œuvres présentées plus haut. « Savante », pour moi, c’est le prolongement de « classique », et qui en dépit de l’évolution naturelle des arts n’a rien à voir avec le jazz ou la variété.

J’aime son côté agressif, les répétitions des accords, l’espèce de combat que se livrent la pianiste et son clavier.

Je vis cette courte pièce un peu comme une libération immédiate d’éventuelles tensions accumulées, j’aime beaucoup !

7. La "Toccata en ré mineur" (1703) , revisitée...

Maintenant, on va dépoussiérer quelque peu une œuvre mondialement connue de mon ami Jean-Sébastien Bach.

Mon ami? Oh oui, je l’admire et nous aurions sans doute été potes: nous avons traversé les mêmes galères, une famille nombreuse (et géniale !), l’exigence de la musique de qualité à marier néanmoins avec les nécessités du porte-monnaie, d’où l’enseignement à des jeunes parfois peu motivés… Bref. Si tu veux en sourire, je te propose de regarder quelques-uns des sketches réalisés par Alexandre Astier, irrésistible quand il campe le personnage de J. S. Bach, professeur de contrepoint… 

Le jeune pianiste parisien Pierre-Yves Plat que j’ai l’honneur de connaître un peu, a revisité cette pièce (et quelques autres ici), et tu vas voir très vite que… tout est possible pour un esprit un peu malicieux ! Cette Toccata, à l’origine un poil plus solennelle lorsqu’elle est interprétée à l’orgue, devient légère et dansante…

Tu remarqueras au passage l’extrême virtuosité de la main gauche qui n’a rien à envier à celle de la main droite de Valentina dans sa Campanella.

8. Le vol du Bourdon, de Rimsky-Korsakov (1900)

Voilà un moment pianistique dont je raffole :

Les deux jeunes pianistes américains s’amusent avec virtuosité et malice. Leur complicité évidente me donne envie de sourire à chaque fois que je regarde cette vidéo !

9. La Ballade en Sol mineur, de Frédéric Chopin (1831)

Encore un souvenir d’enfance… Lors d’un de ces fameux concerts « obligatoires » (voir plus haut), j’ai écouté cette œuvre pour la première fois, merveilleusement jouée par Alexis Weissenberg (1929-2002). Quelques jours plus tard, ma prof de piano, qui y avait assisté elle aussi, me demandait si j’avais apprécié le concert; comme je ne me souvenais plus du titre exact de cette mélodie exquise, mais que j’ai une excellente mémoire musicale, j’ai pu lui fredonner les 6 notes du début.

Je vois encore la prof déclarer, péremptoirement et sur un ton presque condescendant : « oh, comme il l’a jouée trop lentement ! Ce n’est pas du tout comme ça que ça doit être interprété, quelle erreur ! »

Et moi qui étais toute déçue d’avoir osé aimer quelques chose qui n’aurait pas dû être aimé, si on s’en référait aux standards. Tant pis, je le dis haut et fort : on a le droit d’aimer une œuvre même si elle est jouée différemment des interprétations conventionnelles !

10. La Rhapsodie Hongroise de Franz Liszt (1847)

Quel moment jubilatoire ! Quand deux stars du piano (la française Brigitte Engerer, et le russe Boris Berezovski) se font manifestement plaisir, leur fougue, leur joie, leur complicité, font de cette interprétation à 4 mains un moment de bonheur pur…

Jouer un 4-mains, avec différent·e·s partenaires, c’est à chaque fois une re-création, vers l’émergence d’une troisième énergie propre qui n’est celle ni de l’un ni de l’autre, mais qui est propre à l’instant, à l’œuvre jouée.

11. Exceptionnel : le concerto pour 4 claviers et orchestre à cordes, JS Bach

Cette vidéo réunit le gratin des virtuoses, pianistes, violonistes et autres violoncellistes… Un rêve pour tout mélomane ! Les pianistes sont Martha Argerich, Evgeni Kissin, James Levine, Mikhail Pletnev. Notons qu’à l’origine (1730) le piano n’existait pas encore, on ne parlait que de clavicordes.

Oui c’est une pièce baroque, très bavarde, très volubile, mais… quelle exaltation lorsque je l’écoute ! Un moment magique, hors du temps, qui me booste pour la journée.

Je te propose de l’écouter à partir du dernier mouvement si tu es pressé, mais tu peux tout à fait commencer dès le début du Concerto.

D’ailleurs, ce n’est « que » la transcription remarquable du Concerto pour 4 violons de Vivaldi, Bach étant un génial transcripteur, et pas seulement un immense compositeur !

La minute " Mignonnitude"

Je ne pouvais pas terminer cette énumération – forcément incomplète – sans cette petite vidéo charmante, avec un petit chat exclusif qui réclame toute l’attention de sa maîtresse… 

Voilà, j’espère t’avoir fait découvrir des œuvres et des pianistes que tu ne connaissais pas encore. Soit curieux·se, promène-toi sur Youtube… et dis-moi ce que TOI tu préfères, dans les commentaires.

Et, pour devenir, sinon un virtuose, du moins un·e pianiste qui sait se faire plaisir, j’ai créé à ton intention une formation en ligne qui te permettra de t’exprimer joliment en quelques semaines déjà…

Attention, dans quelques jours il va y avoir des nouveautés dans la Formation… Je t’en parlerai le moment venu !

À très vite !

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