Eh oui, voilà le mantra que je répète à longueur de journée à mes élèves ! Je n’ai pas besoin de me le répéter, j’en suis imprégnée.
Qu'est-ce que ça veut dire, le piano est mon ami?
Ça veut dire que, ton ami, tu lui parles avec bienveillance.
Tu n’as pas besoin de “taper” sur ton piano, y compris et surtout quand tu t’appliques et que ton jeu devient dur (voir le syndrome du bon élève).
Lorsque tu parles à ton meilleur ami, tu n’as pas besoin d’élever la voix. Si tu dois lui effleurer le bras pour insister sur un propos, tu ne le griffes pas jusqu’au sang !
De même, lorsque tu joues du piano, pense à rester souple et bienveillant.
Il m’arrive de m’exclamer “le piano ne t’a rien fait !” devant des phrases musicales particulièrement “dures”, voire agressives…
Si tu penses que le piano est ton ami, tu vas voir que d’un seul coup ton jeu en sera adouci. Il ne s’agit surtout pas de jouer mièvre ou édulcoré, genre photographie floue et pseudo romantique de mauvais goût !
Au contraire : tu verras que tu peux jouer fort, très fort même, sans agresser le piano. Si tu gardes un jeu souple, le son produit sera souple aussi.
Comment jouer plus souplement ?
Tout vient du poignet, dont je dis toujours qu’il est le poumon du pianiste.
Quand j’étais étudiante au conservatoire, j’ai eu la chance de décrocher un job de pianiste dans une école de danse classique. Je devais jouer du piano pour accompagner les exercices à la barre.
Ce fut d’ailleurs une rude école de self-contrôle et de rigueur, puisqu’il était inenvisageable de me tromper ou, pire, de m’arrêter, sous peine de perturber les enchaînements des danseuses et danseurs.
Simultanément j’ai eu la chance de profiter de l’enseignement de leur professeure.
Pour décrire les mouvements de poignets nécessaires à l’expression du mouvement, elle suggérait à ses petites ballerines d’imaginer un ruban accroché au plafond et noué à leur poignet.
Quelle jolie image ! Le mouvement était alors suspendu par le poignet, et non pas dans des mains bloquées un peu comme un playmobil…
Au piano c’est pareil : si ton mouvement part du poignet, avec ton ruban imaginaire accroché au plafond, tu verras, et surtout tu entendras, comme le son deviendra fluide et encore plus agréable.
Ton ami le piano te sera reconnaissant…et ton corps aussi, puisque cette souplesse retrouvée rendra impossible l’apparition de douleurs, de tensions et autres crispations désagréables quand tu joues.
Qu’en penses-tu? Je suis curieuse de te lire dans les commentaires !
Demain, nous parlerons de l’histoire de l’huître. Oui oui, de l’huître !
Avec passion et bienveillance,
